Le projet, objet du travail social ?

I- Introduction

Depuis les années 70, le secteur social et médico-social est confronté à la notion de projet – un concept qui oscille entre servir à une réflexion socio-politique sur l’Homme et sa société ouservir d’outil technocratique équivalent à la notion de programme, de plan d’action… Pour autant, il est devenu une exigence réglementaire dans les institutions.

Dans nos sociétés post-industielles, deux logiques en permanence s’affrontent : une rationalisation constante et un besoin d’affirmer la liberté du sujet individuel ; une société prise  dans un système de modélisation et une centration sur le sujet et la défense de son individualité…

On assite à une apologie du marché et de l’individualisme : les méthodes économiques envahissent le secteur social au détriment d’une évaluation véritable du sens des missions de l’action sociale. Aussi le projet doit se réinscrire dans la dialectique des rapports sociaux : il doit impliquer un débat avec les normes sociales existantes. Permettre des positions critiques qui ne sont pas là pour détruire, supprimer, refuser le système de normes en coursmais replacer ces repères dans un processus de co-construction. Etre conscient du danger de naturaliser  les exclusions, la marge. Car ce n’est pas la nature des déficiences qui les signifie comme anormale mais leur place dans un système de normes .

1-Des enjeux à rappeler

Le projet n’est pas seulement une simple réponse à des besoins : il introduit une vision du monde, de la société, de l’Homme, une inscription dans les rapports sociaux. Entre commande sociale et demande des usagers, le projet ne peut être seulement un programme d’intervention mais doit être pensé comme un enjeu.

Il doit permettre la restauration des solidarités, lutter contre les marginalisations, démasquer les logiques d’exclusion, augmenter la capacité d’action des acteurs, la capacité de mobilisation… Il y a urgence de recollectiviser un problème souvent socialement individualisé, c’est à dire renvoyer au social, au collectif ce qui tend à être abordé de façon individualisante sur les éléments les plus sensibles et les moins solides…

On sait  les paradoxes du travail social, comme perpétuel malentendu, comme pratique toujours en crise (Autes 1997, Amiguet, Julier… 2004). Le social s’est constitué au 19e siècle à partir d’une articulation entre économie de marché et projet démocratique, c’est à dire il se situe dans une tension entre économie et politique…

Dans la période industrielle , deux directions majeures déterminaient des tensions entre une assistance individuelle pour combler des carences collectives et des actions sociales de groupes auprès de personnes en difficultés : une tension majeure entre société industrielle et démocratique, avec un individu pensé libre sur le marché et un citoyen dans un société qui se veut égalitaire…

Jusqu’aux années 70 , c’est le débat identitaire qui va dominer (Ion, dans Chauvière, Borgetto, 2008) avec des syndicats soutenant une tradition militante et bénévole : un moyen de définir collectivement des fonctions et missions confiées par la puissance publique ; un moyen de définir une culture professionnelle avec des références partagées (savoirs cf sociologie et psychologie, proximité idéologique des associations et une pratique de la relation ) avec une relative autonomie globale face au politique qui se double d’une autonomie individuelle, c’est à dire une autonomie des pratiques fortement revendiquée : du face à face et un souci de maîtriser la relation car une volonté de rester maître de la relation à l’usager et de traiter les problèmes entre pairs.

Les années 80 sont marquées ensuite par le débat utilitaire : dans un contexte de crise de l’état providence, d’effondrement du bloc communiste, d’accentuation du tournant libéral, c’est le retour du débat sur la tension entre action sociale émancipatrice et contrôle social… : le social et le travail social sont pris dans des techniques gestionnaires rationnalistes….

La décentralisation va susciter un changement des politiques publiques : une décentralisation aussi du social et une généralisation des dispositifs territorialisés. Les relations au politique sont transformées avec un changement des rapports entre employeurs et professionnels : une adaptation du discours à celui des administrateurs qui financent, une nouvelle division du travail et des niveaux hiérarchiques bien identifiés. Un changement de cible dans les contestations : avant l’Etat était pensé comme le vecteur des dominations et des aliénations, maintenant les syndicats sont moins influents et un appel est fait à l’Etat comme voie de recours face au local et au privé…

La généralisation du projet est donc une pratique inscrite dans un cadre et soumise à des contrôles avec un horizon temporel réduit : le temps long, celui de l’idéal pédagogique, doit céder à celui de l’urgence (durée courte de la mission, ressources plus restreintes en emploi, logement, etc )

Il y a une limitation de l’autonomie et des possibilités d’action : un contrôle du rôle de l’efficacité des professionnels, mais aussi une prolifération des dispositifs qui parfois apportent aussi une possibilité d’accroitre des initiatives…

Les années-90 seront celles du débat stratégique ( Ion dans Chauvière, 2008) et révèlent une complexité de la gouvernance actuelle du social : une conception hyper rationnelle et très organisationnelle toujours face à une forme d’émancipation de l’action publique toujours plus en attente de démocratie…

Des pratiques sous contrôle avec un processus d’individuation des comportements, une encadrement plus gestionnaire, une pratique inscrite dans un cadre global de relation de service – l’usager devient client ; pour autant la loi 2002 place l’usager au centre du dispositif dans un contexte de crise sociale et avec une masse croissante d’usagers…

Il y a naissance d’une nouvelle technologie du social avec de nouvelles contradictions : les travailleurs sociaux sont trop tournés vers la dimension individuelle des problèmes. L’organisation et la gestion sont devenues plus importantes que la relation humaine, les critères d’efficacité et de rentabilité sont ceux d’une entreprise libérale (ingénierie sociale).

Un postulat émerge : un savoir savant mais aussi un savoir social est en œuvre avec un continuum de savoirs détenus par les différents acteurs d’une politique, les universitaires, les professionnels, les associatifs, les acteurs de terrain dont les habitants…

D’un côté, une conception managériale pour les professionnels de l’intervention publique avec un contrôle et une aide à la décision gestionnaire ; de l’autre une conception politique démocratique du social comme un moyen d’émancipation des citoyens…

2 -Nouveaux paradoxes : à propos d’évaluation

Un nouveau pacte avec ses contradictions et paradoxes apparaît donc : une volonté de rompre avec des pratiques d’assistance mais en contrepoint des situations d’urgence et de détresse de plus en plus importantes. Des exigences d’efficacité et de rentabilité se confrontent aussi au déni de la souffrance, de la misère… par la société (avec des obligations de résultat). Et des exigences administratives, réglementaires, des procédures de plus en plus paralysantes font face aux techniques d’intervention..

En somme toujours deux tensions, deux oppositions en héritage : une logique de gestion (contrôle) et une logique de projet (émancipation). Toujours deux conceptions sont en œuvre : une conception assistancielle, corrective, réparatrice et une conception politique de l’action sociale pour une société capable de s’auto-réguler. En somme le social est comme une construction ou pratique sociale faite d’un malentendu qui est le ressort de son efficacité : une duplicité struturelle…

Une injonction est toujours paradoxale : être mandataire des institutions et représenter des populations en difficulté… avec des missions contradictoires : gestion, réparation, contrôle ou émancipation des individus… (Autes, 2013)

II -Le projet comme anticipation : de l’intention à la réalisation

1 -L’ anticipation

(Tilman, 2004 )

Un sens commun est accordé à tous les usages du mot projet : c’est à dire un mouvement de la pensée pour imaginer ou vivre à l’avance l’avenir. Un effort donc est nécessaire pour décrire la projection d’un groupe ou d’un individu dans le futur et rendre clair ce qui est possible demain…

Autrement dit, se jeter en avant, se projeter dans le futur.

Il s’agit d’une action sociale qui dessine le résultat attendu, le chemin à parcourir pour réaliser ce futur, et les moyens pour y parvenir. Il y a une anticipation et un volontarisme : ce n’est pas avoir la vision d’un futur prédéterminé mais c’est penser le résultat d’une action transformatrice des hommes. Le rêve et la créativité sont donc nécessaire comme point de départ mais il y a aussi la nécessité d’un dépassement des contraintes du présent et de l’ordre social existant…
Imaginer ce qui n’existe pas encore, imaginer de nouveaux possibles…(Tilman, 21)

Imagination et pragmatisme co-habitent donc dans le projet en tant qu’anticipation. Selon la perspective pragmatique, l’anticipation prend ensuite deux directions : l’intention puis la réalisation.

2-L’intention

C’est se proposer un certain but, c’est l’idée que l’on veut réaliser, ce que l’acteur nomme le résultat qu’il veut envisager, c’ est une prise de conscience plus ou moins claire (Tilman, 23) qui va cheminer :

– du côté du désir, du manque, du besoin : envie de voir se réaliser quelque chose, un événement, émergence d’un désir d’autre chose…
– du coté de la visée : une direction de l’esprit vers un but, un objectif, une finalité qui va inspirer la forme de sa réalisation ; l’intention est tournée vers une cible, du sens est donné, des raisons pour justifier, légitimer…
– du côté du programme : le programme est une suite d’action à accomplir pour aboutir à un résultat ; s’approcher de l’univers de la conception, c’est à dire dessiner le chemin à parcourir. Le rêve se précise et la raison s’en empare pour le traduire avec les contraintes de la réalité.

C’est inscrire le projet dans un espace /temps donné, élaborer un guide pour l’action.

3 -La réalisation

La réalisation du projet, c’est l’exécution des intentions, c’est l’action de rendre réel (Tilman, 26).

Elle concerne toutes les démarches qui concrétisent les intentions affichées et aboutit soit à :

– une fabrication : c’est la production d’objets matériels ; la mise en pratique est une matérialisation, un acte de faire.

– un projet action : le projet action est le travail de transformation d’une situation à partir d’un plan établi. Les projets centrés sur l’action sociale visent en priorité une transformation du contexte social des acteurs. L’enjeu est de modifier les conditions ou le cadre de vie d’un groupe social, de personnes. Le projet a permis de penser une action ou une activité permettant la transformation de cette réalité dans un registre individuel et collectif.

Ex dans un Institut Médico Educatif : le projet éducatif est une écriture d’intention générale avec des objectifs ; le projet d’établissement est le schéma directeur de la conduite de changement au niveau de l’établissement avec une programmation qui ordonne un ensemble d’actions ; le projet personnel est le projet de l’individu dans un futur plus ou moins éloigné et les moyens à questionner.

Autour du mot projet, il y a l’idée d’une articulation entre la conception et la réalisation : l’accent peut porter plus sur un aspect que l’autre, mais il n’y a pleinement projet que si il y a combinaison entre les deux dimensions.

4-Quelques caractéristiques d’un projet
a -Projet ascendant ou descendant

Une distinction un peu simpliste mais utile ( Tilman, 32)
Dans le projet descendant, l’initiative vient des autorités, elles gèrent le diagnostic, l’analyse des besoins, et déterminent les priorités ; elles mobilisent les moyens matériels et engagent le personnel.

Dans le projet ascendant, l’initiative vient de la base, par des acteurs de terrain qui constatent les problèmes et échafaudent des perspectives de changement, choisissent des stratégies et déterminent des ressources à mobiliser.

Dans un objectif d’émancipation sociale, cette distinction peut être source de jugement de valeur : seul le projet ascendant serait le bon, le projet descendant étant vécu comme une domination exercée par des autorités.
Penser plutôt une approche éthique du projet par une double interrogation : au service de qui et quoi est ce projet ? Qu’elle est la meilleure forme de conduite pour le réaliser ?

Dans une perspective émancipatrice, les projets qui impliquent le plus la population ont le plus d’efficacité : un potentiel plus libérateur pour des groupes sociaux dominés ou des personnes en situation d’exclusion. Parfois ce sont des projets modestes qui sont les plus bénéfiques pour la transformation des situations et des personnes…

b – Le contenu du projet

Pour définir un projet : définir le contenu du projet ; identifier l’objet, la visée, quels sont les changements envisagés, sont-ils fondamentaux ou périphériques ; son ampleur, ou son envergure; quels organisations, établissements, structures, publics sont concernés ; quelle étendue temporelle, le nombre de personnes concernées ; quelles sommes investies, les moyens mobilisés ; le degré de nouveauté ou projet mimétique (projet déjà existant), adaptatif (un modèle existant mais à changer selon le contexte), inventif (action radicalement nouvelle)

c-Le registre politique du projet (Tilman, 36)

Une dimension plus politique et militante suppose une action de transformation qui vise à modifier des rapports sociaux en place. Penser une action comme résistance : des initiatives par certains acteurs pour refuser une décision prise à leur encontre, ou pour une amélioration de leurs conditions de vie et de leur position sociale ( ex : squat d’un bâtiment par des chômeurs et étudiants pour protester contre le manque de logements)

Il y a action collective quand la mise en application vise le conflit, quand une population elle-même travaille collectivement à modifier sa condition. L’action collective s’appuie sur une analyse des inégalités sociales collective dans le cadre des rapports sociaux. La construction de l’action collective s’adresse et interpelle le politique, et comprend un aspect autogestionnaire de sa conduite (ex : mouvement de grève des travailleurs sans papiers)

III- Une pédagogie d’émancipation

Une pédagogie de projet se construit dans le domaine sociale et médico-social…. Le Grain (atelier de pédagogie sociale pour éducation populaire émancipatrice Lyon ) propose une définition du projet (Tilman, 2004) : un projet est une tâche définie et réalisée en groupe ; issue d’une volonté collective ; aboutissant à un résultat concret, matérialisable et communicable ; présente une utilité sociale.

« Le projet n’a de sens profond que s’il est au service de l’homme, s’il vise son bien être, s’il place l’homme au coeur du projet » (Tony Noce / Paradowski , 2005)

I – Le cadre organisationnel

Le projet action est circonscrit dans l’espace et dans le temps. Il doit s’inscrire dans une stratégie globale pour qu’il puisse être constructif. Il y a nécessité d’avoir l’implication de tous les acteurs (décideurs et populations concernées) pour bénéficier des ressouces maximales. Ensuite penser un schéma directeur, une modèle d’action…(Tilman, 2004, 39)

a -Les niveaux des acteurs

Le projet est une action pilotée, c’est-à-dire imaginée, préparée et régulée ( Tilman, 29). Différents acteurs peuvent être porteurs de projets, et donc des niveaux institutionnels sont à mettre en évidence ainsi que la répartition des rôles…
Le niveau de l’individu en tant qu’être singulier parmi les autres

Le niveau du groupe dans une dynamique de groupe, c’est à dire le groupe restreint, un ensemble de personne en interaction entre elles dans le cadre d’échanges directs, sans intermédiaire (en psychologie sociale, le groupe n’est pas que la somme de ses individus , mais est le lieu d’une identité collective, d’une vie affective, une histoire, une culture…)

Le niveau de l’établissement comme cadre matériel dans lequel se déroule une activité de production, de bien ou de service. Il propose une unité spatiale, matériellement définie (murs, locaux, matériel..) mais aussi parfois une unité de vie (une vie organisée selon des règles, des horaires, un organigramme, etc…)

Le niveau de l’organisation, c’est-à-dire un ensemble de personnes qui collaborent pour poursuivre des objectifs et s’organisent pour y arriver. Il trouve sa matérialité dans des établissements…

Le niveau de la société comme « communauté de personnes partageant un certain nombre de valeurs, d’institutions (politiques, économiques, sociales ) rassemblées dans un territoire donné…

C’est une définition un peu incertaine car elle reste une unité sociale mal définie mais permet de saisir une organisation sociale plus globale…

Distinguer intentions, objectifs et moyens

L’intention est ce qui est recherchée. Le moyen est le support méthodologique ou matériel utilisé pour atteindre l’intention. Méthodes et outils n’ont de sens que reliés à des objectifs…

b- Le niveau des finalités

Ce sont les choix politiques ou sociaux qui sous-tendent l’action socio-éducative. Ils montrent une volonté d’action et d’orientation enracinés dans une idéologie plus ou moins explicite (elle reste souvent implicite…). Des options éthiques sont confrontées à des constats inacceptables en regard de conviction morale…  (ex’ : l’action éducative dans un foyer de jeunes travailleurs : une mission d’insertion sociale et professionnelle)

c- Le niveau des buts pédagogiques/éducatifs :

Ils traduisent des finalités en visées éducatives, ils précisent les finalités dans un contexte donné, leur donne une démarche pédagogique ou sociale à mener, ils donnent aux personnes concernées la possibilité de prendre part à l’action (habitants, usagers etc..)

ex développer la citoyenneté et la créativité des jeunes (citoyenneté comme capacité à participer à la vie de la cité – au niveau politique, sociale, économique, culturel, etc…)

d-Le niveau des objectifs opérationnels

Ils traduisent les buts de façon plus rigoureuse, les comportements ou résultats attendus dans l’action éducative ou sociale, ils sont plus concrets, les résultats sont à ce moment évaluables.

La définition des objectifs en devenant précise, restreint le champ de l’intervention, appauvrit aussi l’intention général, mais devient aussi plus réaliste : une action devient plus modeste et quotidienne.

Si les résultats sont atteints, il est alors possible de repenser de façon plus ambitieuse les prochains objectifs…

ex : réaliser avec les jeunes du foyer un projet de théatre-action dans le cadre de la vie associative locale

Passer ensuite de l’intention aux moyens : un schéma d’action est à penser, une réflexion est à faire sur les choix des moyens estimés pour atteindre les objectifs, en référence à des apports théoriques et en lien avec le public concerné et les caractéristiques institutionnelles… (Tilman, 45).

2- La programmation de l’action :

La démarche d’action propose une logique d’étapes mais qui n’est pas une logique d’élaboration réelle : le schéma du modèle d’action ressemble à une étagère vide, composée d’emplacements à remplir avec des éléments, selon la singularité et l’évolution des situations.

Cette démarche permet de classer les idées au fur et à mesure qu’elles se précisent, de relier souvent les moyens concrets avec les objectifs poursuivis, ou reprendre les finalités en les associant au public et en vérifiant si elles ont du sens… Cette construction peut se faire dans le désordre par rapport au schéma…
Après la définition du cadre organisationnel, une mise en pratique des moyens est proposée pour construire le dispositif avec les acteurs proposés : qui fait / quoi /où / comment / quand /avec quoi / selon quelles règles de fonctionnement.. ?

Un cadre organisationnel est élaboré collectivement et permet de réaliser des choses en commun, partager des locaux, du matériel… Les règles de fonctionnement peuvent être en partie implicites : il y a aussi nécessité parfois d’en expliciter de nouvelles.

Articuler ensuite les différents niveaux si il y a plusieurs groupes de travail en parallèles ; repérer les ressources humaines et matérielles et comment les mobiliser… Ne pas poser des limites trop tôt…

3 -L’analyse de la démarche

L’analyse doit rester présente à tous les niveaux et dans les différentes formes du projet : une analyse des fondements de l’action est nécessaire : c’est le diagnostic ou analyse des besoins établi à partir d’une collecte de données qualitatives et quantitatives (observations, entretiens, statistiques…) ; disposer de théories, d’approches conceptuelles propres aux sciences humaines (socio-ethno-psycho-économie-pédagogie…)

Une démarche dialectique : chacun des éléments constitutifs de l’action ne peut être pensé isolément, chaque élément prend sens par rapport aux autres niveaux. La confrontation peut faire apparaître des contradictions qui peuvent être dépassées si elles sont intégrées dans une visée plus large…

a- Une dimension hypothétique

Formuler une hypothèse, c’est de fait admettre que le réel ne coïncide pas avec ce qu’il donne à voir en première apparence et qu’il n’est jamais contenu totalement dans son moment présent… C’est une façon de prendre rendez vous avec un possible…

C’est pouvoir travailler avec le réel, se confronter avec de nouvelles perspectives, les solliciter en nouveaux termes, les mettre en risque, resignifier une situation, un événement, un phénomène.

C’est affecter le sens jusque là accordé et expérimenter une autre façon d’agir ; c’est ré-agencer, redéployer, mettre au travail les réalités, les solliciter, les exposer pour faire advenir des possibles et dégager une nouvelle voie…(Nicolas Le Strat, 2011, 120)

C’est une démarche intellectuelle qui a de la valeur si elle est soumise à l’épreuve de l’action : le mode d’action est donc lui aussi hypothétique . Et il n’est donc pas seulement une construction formelle ni volontariste mais aussi une réflexion qui permet d’augmenter l’emprise des praticiens sur leur action (Tilman, 2004)

Interroger les hypothèses d’action, c’est s’interroger sur les analyses et les théories qui les a fondées et a permis les objectifs, c’est à dire questionner les finalités… La mise à l’épreuve du modèle d’action est l’occasion d’une réévaluation, c’est à dire le moment crucial d’une réflexion fondée sur l’action.

b -Le modèle d’action comme instrument d’évaluation

Définir des objectifs à atteindre et proposer des actions en les rendant explicites, c’est proposer une démarche qui permet l’évaluation de la proposition. Le cadre organisationnel et la programmation de l’action sont confrontés à sa mise en œuvre : c’est regarder le déroulement des moyens choisis…

Les objectifs opérationnels définis permettent de repérer si les apprentissages sont acquis et les problèmes sont résolus. Ils sont donc à questionner au niveau des moyens (ressources suffisantes, bonnes méthodes..) et au niveau des objectifs réalistes. Des ajustements sont possibles à chaque niveau…
Certaines actions ont réussi, mais ont-elles permis d’atteindre les objectifs attendus ?

Exemple: une pièce de théatre est montée et jouée devant un public (réalisation réussie..), mais les objectifs de citoyenneté et d’implication associative sont-ils atteints ?

Le modèle d’action permet ainsi de mieux situer les possibilités de l’institution : parfois des finalités sociales ne sont pas réalisées dans une action, les pratiques ont permis de réaliser les objectifs fixés (réaliser une pièce de théatre) mais pas les finalités sociales (favoriser l’insertion sociale et professionnelle…).

Le modèle d’action est aussi un outil de communication : permettre à une équipe de parler la même langue pour une action et d’aller dans une même direction ; permettre de solliciter les échanges avec d’autres équipes, de confronter des objectifs, les raisons de certains choix…(Tilman, 2004)

4 -Les processus de la réalisation de projet

Un processus désigne l’organisation d’ensemble d’un phénomène de transformation. Il ne peut résulter d’une détermination causale linéaire… Des conditions sont nécessaires mais jamais suffisantes pour qu’il « se passe ».. Un processus peut donc être initialié mais pas totalement maitrisé ; aussi un dispositif éducatif doit permettre et « seulement permettre » l’émergence d’un processus ; faute d’une telle posture éthique, la personne prise dans un dispositif devient objet du dispositif, nous dit Marpeau (198, 2000)

a – Un ancrage nécessaire.. .

Le projet à la base a un initiateur individuel ou collectif : il y a donc nécessité d’un ancrage au sein d’un territoire, d’une population pour l’intervenant social… En amont de la démarche du projet, il y a nécessité de connaître une population en situation d’exclusion, de domination, de dépendance etc.., mais il y a aussi le danger du paradoxe de la tutelle émancipatrice : « vouloir sortir la personne d’un état d’anomie, de non-demande », de colonisation « culturelle »…( Tilman, 2014, 66)
La nécessité d’un contact étroit avec le public, c’est connaître ses besoins, ses désirs et aussi les points d’appui, les opportunités des lieux en lien avec les situations… L’efficacité est aussi liée à la légitimité dont dispose l’intervenant quand il y a nécessité de donner une impulsion vers une population spécifique pour engager une action sociale ou éducative…
Dans le cas de projets ascendants, l’ancrage est une question importante : parfois une difficulté de partager trop de caractéristiques des groupes concernées ou inversement pas assez, être trop éloigné. Mais dans tous les cas, il y a une nécessité de se faire reconnaître, accepter par un apprivoisement réciproque et une connivence en œuvre (Tilman, 67)

b – L’émergence

C’est une phase importante car délicate dans l’ensemble du processus. C’est le moment où on peut faire sortir du groupe l’expression des besoins, des désirs et de trouver les chemins pour y répondre : l’enjeu de la participation et de l’implication est décisif (Tilman, 68)…
La libération de la parole du public est nécessaire, tout comme la sollicitation de la créativité qui fait exprimer l’imaginaire d’un groupe, se concrétiser ses attentes (besoins et aspirations). Les techniques de créativité comme outils sont pertinentes pour susciter l’émergence d’un projet…
Mais aussi, avant de penser l’action de transformation à partir des désirs, il y a nécessité de faire une analyse de la situation, prendre conscience des problèmes, des limites, des contraintes… Prendre des contacts, faire émerger des idées d’action comme réponse (partielle) à ces difficultés. Un projet est rassembleur si il est l’affaire de tous, une interrogation et une recherche de réponse comme démarche collective…
Souvent les difficultés à faire émerger des projets collectifs, autogérés sont réelles : autrefois, les attitudes de revendication apparaissaient plus légitimes ; il y a une augmentation du consumérisme, de l’individualisme, de la résignation dans un contexte néolibéral…

Un exemple de la recherche-action participative  : collecter des données, les analyser et mettre en valeur (paroles, dossiers, observation), restituer des opinions, constats, jugements : une multiplicité de point de vue à exposer… Faire émerger des propositions et des actions qui seront nouvelles et validées, puis structurées par les différents acteurs…

Un exemple du projet personnel pour une personne en situation d’anomie, de souffrance, de dépendance : exprimer ses sentiments, dire son histoire, expliciter ses difficultés, ses conflits internes, ouvrir des perspectives et se mettre en projet… Le récit de vie dans un groupe permet la prise de conscience d’une condition partagée, conduit à une mobilisation dans l’engagement, dans un projet action collectif ou un projet de vie…(Tilman, 69)

c -Les choix

Dans la phase émergente, une multiplicité d’idées sont plus ou moins réalisables qu’il faut choisir en fonction de leur intérêt, faisabilité par rapport au public (ses aspirations, ses besoins)

Avoir une pensée dialectique : mettre en confrontation avec d’autres perspectives, penser les effets pervers, comparer les oppositions…

Parfois la prise de conscience face à la réalité est délicate : l’imaginaire du projet est confronté à de multiples obstacles, le rôle de l’intervenant est là pour soutenir les démobilisations, les inquiétudes.
Il y a danger de ne garder qu’une seule proposition, aussi plutôt prendre le temps de la discussion, de l’échange : un équilibre est à trouver entre impulsivité et des discussions à n’en plus finir . Organiser des perspectives autour de la recherche de l’unanimité ( comme les palabres africaines : on continue à palabrer vers un accord satisfaisant pour tous !).

Si un groupe est homogène, la recherche de consensus est plus réalisable… Si le projet rencontre des problèmes communs, penser le projet en regard du plus grand nombre de bénéficiaires.
Le travail à faire sur l’unanimité permet à chacun de rencontrer plus de satisfactions que d’inconvénients dans la réalisation de l’action ; et il n’est pas nécessaire que « le gain »  soit le même pour tous, des gratifications diverses permettent des collaborations multiples…

d- Une analyse à toutes les étapes du projet

Il est nécessaire de décortiquer toutes le étapes du projet, toutes ses facettes, repérer les contraintes et les ressources : des ressources matérielles (équipement, matériaux), humaines (personnes disponibles), financières, méthodiques (savoir faire). Des ressources internes ou externes à la structures, directes (directement mobilisables) ou indirecte (nécessitant du temps et des démarches).. .
L’analyse des contraintes fait partie de la démarche de construction… Des contraintes objectives ou subjectives (subjectives ne veut pas dire non réelles) supposent des traitements différents. Face aux réticences à l’investissement : vouloir ou pouvoir ou non…, donc rassurer, convaincre, penser un apprentissage…
Certaines contraintes sont contournables, parfois non : il y a donc nécessité d’anticiper les résistances, prévoir les obstacles, décider de stratégies. Cet examen des ressources et des contraintes a une incidence sur la définition du projet et sur des modifications possibles au fur et à mesure selon la nature des ressources et des obstacles reconnus…
La programmation présente deux aspects : planifier dans le temps c’est à dire concevoir un déroulement logique et réaliste ; répartir le travail entre les différents acteurs à chaque étape. Autrement dit faire un planning et un plan de travail. La réalisation du plan de travail met en évidence la réelle cohésion du projet : moment où se révèlent les non-dit, les discordes non exprimées… Il y a alors besoin de reprendre, renégocier les raisons et les étapes…

L’exécution est le passage à l’acte : la mise en oeuvre de la stratégie envisagée est concrétisée par la mise au point dans la programmation ; elle comprend une activité de régulation car il y a toujours de l’imprévu, de l’événement nouveau, des orientations non désirées ou des perspectives nouvelles. Parfois il faut réorganiser la programmation, faire des choix d’orientation, changer sa stratégie…

En somme, le déroulement n’est jamais limpide et linéaire : des étapes multiples et différentes sont à identifier et à gérer car elles peuvent intervenir de façon désordonnée….

5 – L’évaluation

On assiste à une explosion de l’expertise dans les années 80/85 : le terme a surgit en 82, se systématise et se professionnalise en 86 et 96. Le développement de l’évaluation est une interrogation entre connaissance et action publique mais qui a conduit à une multiplicité de définitions. C’est bien sûr une activité essentielle de la conduite de projet, elle n’est présente pas en fin de réalisation mais tout au long de la mise en place et de la réalisation de projet.
Une définition large : « une activité de recueil d’informations en vue d’une prise générale de décisions… ». Pour Noce et Paradowski : évaluer c’est mesurer chaque fois l’écart entre le résultat attendu et formulé dans les objectifs opérationnels (critères) et le résultat obtenu ou réalisé par une personne ou un groupe lors d’une action et donner ensuite un sens à cet écart…(2005, 395)

a – Différents registres d’évaluation

Différents aspects dans l’évaluation sont répérables à partir de 4 registres :

– évaluer le résultat de l’activité, c’est à dire un produit fini, une réalisation concrète à apprécier comme telle (ex : une pièce de théâtre)
– évaluer le résultat de l’apprentissage, c’est-à-dire les objectifs atteints : y a-t-il eu un savoir acquis pouvant être transféré et permettant la transformation des personnes ( ex la citoyenneté)
– évaluer le processus de l’activité, c’est-à-dire le déroulement, la progression de la réalisation vers les objectifs ( les ajustements réalisées)
– évaluer le processus de l’apprentissage, c’est-à-dire, les étapes des compétences acquises…

L’évaluation du processus est aussi celui du fonctionnement du groupe, sa dynamique… En regard des acquisitions faites, comment les consolider, aller vers un nouveau projet ou une nouvelle démarche ?

Il y a donc une évaluation permanente de l’activité en cours de route (confrontation au planning, critère de qualité, mode de fonctionnement) et une fois terminée (produit fini et critères divers, personnels et professionnels) et de la démarche (ou processus d’apprentissage) en cours de route (hypothèse et mécanisme d’acquisition) et terminée (acquisition compétences et objectifs atteints)..

Un premier niveau est de celui de l’action elle-même. Un deuxième niveau est celui du transfert possible de compétences, c’est à dire les mobiliser dans d’autres sphères….

Un troisième niveau renvoie à la situation insatisfaisante qui a engagé à faire le projet. On glisse donc de l’évaluation de l’action ponctuelle à l’évaluation de la politique sociale ou éducative. Reprendre quelles attentes dans les objectifs / la pertinence de l’action / quels effets secondaires négatifs /quels enracinements des acquis /quels transferts des responsabilités /quels bénéfices en regard du coût (énergie, temps, argent etc) pour les acteurs.

b- Co-évaluation et évaluation cognitive

L’évaluation est à faire avec une pratique réflexive à mettre en oeuvre : amener la personne à porter un regard objectif sur elle-même. Une évaluation de groupe permet alors une démarche plus démocratique : la réflexion collective mobilise plus d’informations et donc plus de richesses que le diagnostic individuel…
Un dispositif collaboratif pour une conception pluraliste de l’expertise  doit permettre que chaque protagoniste soit impliqué avec une égale considération et un souci de réciprocité. Une dynamique de co-évaluation invite à sortir de l’isolement lié à la conception individualiste de la compétence et à la hiérarchie des positions. Il s’agit de penser un dispositif nouveau conduisant à des questionnements nouveaux et suscitant de multiples déplacements, en nous réinterrogeant sur notre posture et notre légitimité…
Co-évaluer les situations de travail permet un double élargissement de l’expérience professionnelle : permettre le renouvellement des savoirs indispensables à la pratique et le questionnement collectif des conditions d’activités…
Face à des événements, des contradictions, des incohérances organisationnelles, il s’agit de tirer de nouvelles questions et enseignements pour éviter la reconduction tacite des réponses habituelles…

Penser donc un dispositif qui permet de mobiliser l’expertise des professionnels pour leur propre activité dans une démarche de coopération mais aussi prendre en compte les situations de travail dans leur rapports sociaux : faire une évaluation du travail, pour dire les « formes de souffrances et de domination qui lui sont associés, les enjeux qui se nouent en lui, sans omettre la créativité et l’intelligence collective qui se fraient malgré tout un passage »… (N. Le Strat, 68, 2007)

Il s’agit de rencontrer le travail réel et non pas prescrit ; la démarche de co-évaluation permettant de croiser et questionner les prescriptions organisationnelles afin de les déborder, les dépasser. Un moyen de faire entendre de l’inédit au sein des institutions normées et délimitées en instaurant des rapports de solidarité, de loyauté et de coopération en situation de travail : un retour sur soi qui n’est pas un repli sur soi mais bien de ré-impliquer les acteurs dans une situation qui les concerne et de les réarmer intellectuellement et politiquement ..(N. Le Strat, 2007).

Le terme évaluation renvoie à la notion de valeur, c’est-à-dire à la création d’un rapport entre plusieurs éléments : une action évaluée est donc à faire à partir d’un référentiel construit au cours même de l’évaluation.

L’action d’évaluer est la mise en rapport d’un référé (tout élément soumis à l’observation ) à un référentiel (un ensemble d’éléments formant un système de référence). En fait, les référés et les référentiels sont pluriels : soit fermés (prédéfini et préexistant ) soit ouvert (multiple, hétérogène , inachevée..) et donc il restent à construire…(O Noël, 2002)

Quel passage de l’un à l’autre référentiel et quel passage de la notion de contrôle à celle d’évaluation ?
Le contrôle est la mesure des écarts par rapport à un référentiel unique : l’évaluation cognitive a par contre pour but de construire les critères d’évaluation, d’interroger les objectifs assignés, les notions qui doivent être opérationnalisées dans l’action : avoir un regard critique pour renouveler les cadres d’interprétation du réel ; avoir une logique constructiviste dans la construction des faits comme dans les valeurs…

Ouvrir le référentiel (le cadre d’interprétation) permet une posture critique et réflexive : la construction d’une évaluation au sein d’une organisation, d’une action, d’un programme est une confrontation des systèmes de valeurs, des compréhensions différenciés des faits…
Dans toute évaluation une dimension subjective ouvre des espaces du possible

L’évaluation ne peut se contenter de décrire des actions mais interroge les significations politiques, c’est à dire faire apparaître des objectifs trop ambitieux / des formes de domination liées aux évolutions de l’action publique / des objectifs contradictoires, des injonctions paradoxales…

Les choix méthodologiques et les choix de posture engagent des paradigmes explicatifs et des visions du monde : par exemple l’audit a un objet d’extériorité et unilatéral par rapport à un commanditaire (cf statut d’expert qui la légitimité du savoir et de la méthode) ; l’évaluation experte a une visée managériale à partir d’une « connaissance objective » et tire seulement un bilan, un état des lieux avec un contrôle de l’action à son terme…

Pou une conception qualitative, constructiviste et démocratique de l’évaluation : le but est de faire partager, à partir de visions préexistantes de la réalité une vision politique commune par un échange des éléments de savoirs…
Il y a bien sûr danger d’une approche subjectiviste ou empiriste tout azimuth ; danger aussi des approches mécanistes ou fonctionnalistes ; danger des catégorisations pour comptabiliser les données car cela prend corps dans l’imaginaire collectif et intensifie les catégories idéologiques d’opinion… La mesure du social est donc bien un véritable enjeu politique et social …
Il est important de penser une dimension multifactorielle et d’interdépendance : nécessité d’un regard critique et réflexif pour repérer les différentes stratégies des acteurs, les points de vue, les valeurs sous tendues et les capacités à les défendre…!

Il est nécessaire d’avoir plusieurs entrées différentes, prendre en compte le caractère multidimentionnel des faits sociaux, tenir compte des temporalités différentielles des actions sur les phénomènes sociaux.
Les outils et méthodes sont déterminants car  il y a danger d’une évaluation qui entérine un état de fait et renforce le pôle gestionnaire d’une organisation en proposant des indicateurs centrés sur la rentabilité économique d’une action.

Un danger aussi est de penser que la dimension juridique de l’institution (cf renforcement des lois) est suffisante sans modifier l’action publique : cf la lutte contre les discriminations raciales à l’emploi qui a développé un arsenal juridique mais inopérant…
Les processus d’évaluation sont dépendants de la culture, de l’histoire, de l’organisation du travail…

Dans une structure managériale, il y a une attente d »efficacité de résultats ; dans une structure bureaucratique, c’est un respect des normes et règlements.. Alors il y a nécessité d’introduire des cultures d’évaluation non congruentes (qui conviennent !) car il n’y a pas de prises et d’effets sur le réel, sur le système d’action.
Mais il s’agit de permettre une remise en cause de la culture de l’organisation, de ses habitus ou tradition ; une remise en cause des acteurs de terrain de leur façon de faire et d’être… Créer des conditions d’interdépendance avec les évaluateurs et ceux qui vont mettre en place le programme : comité de pilotage (décideurs, maitre d’oeuvre, destinaires du programme) et construire une relation de confiance. (Noël, 2002)

Bibliographie

Amiguet, Julier, 2004, Les enjeux contradictoires dans le travail social, Eres

Autes Michel,2004, Les paradoxes du travail social, Dunod
Chauvière, Borgetto,2008, Qui gouverne le social, Dalloz

Nicolas-Le Strat Pascal,  2011, Fabriques de sociologie, Fulenn, 2007, Expérimentation politique, Fulenn

Noce et Paradowski ,2005, Elaborer un projet – Guide stratégique, Chronique sociale

Olivier Noël ,2002, Le savoir intermédiateur : les rôles de l’évaluation dans les processus d’intermédiation, Iscra, en ligne

Tilman Francis, 2004, Penser le projet, Chronique sociale

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